Une révolution dans la lutte contre l'obésité
Aux États-Unis, un médicament initialement conçu pour traiter le diabète est devenu une solution miracle pour lutter contre l’obésité. Cette molécule, qui agit comme un coupe-faim, a non seulement fait sa place dans le monde de la perte de poids, mais elle est aussi devenue un produit phare de l'industrie pharmaceutique. Cependant, son succès fulgurant s'accompagne de dérives préoccupantes. Le 20H de TF1 a exploré ce phénomène, qui commence à s'inviter en France.
Un traitement miraculeux pour certains
Carly Barge, une Chicagoienne de 35 ans, en est l'exemple frappant. Ayant longtemps souffert d'obésité sévère, elle n'arrivait plus à faire des promenades sans ressentir de douleur. "Avant, marcher me causait de terribles inflammations aux jambes. C'était insupportable", confie-t-elle. Mais en seulement six mois, elle a perdu 25 kilos grâce à un traitement anti-obésité, une injection hebdomadaire associée à une alimentation saine. "Je pesais plus de 115 kilos, et aujourd'hui je suis à 90", explique-t-elle. Bien que ce traitement ait été une révélation pour elle, elle doit continuer à le prendre à vie pour maintenir ses résultats.
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L'explosion de la demande et les copies illégales
Ce traitement, qui inclut des médicaments comme Zepbound, Mounjaro et Ozempic, a transformé la gestion de l'obésité aux États-Unis, où il est prescrit à près d'un Américain sur huit. Ces médicaments, au coût d'environ 1000 euros par mois, sont remboursés par les assurances santé, ce qui les rend accessibles à un grand nombre. Cependant, la forte demande a entraîné une rupture de stock, incitant de nombreux laboratoires à produire des versions alternatives à des prix plus abordables. Le prix d'une copie peut descendre à 250 euros, soit quatre fois moins que l'original, ce qui a poussé de plus en plus de consommateurs à se tourner vers ces versions moins chères. Toutefois, cette situation soulève des inquiétudes, notamment sur la qualité et la sécurité des produits proposés.
Le marché français face à un phénomène en expansion
Bien que ces médicaments anti-obésité soient strictement réservés aux cas d’obésité sévère en France, leur popularité croissante aux États-Unis commence à se refléter en Europe. Certains patients français tentent même de se procurer ces traitements illégaux en ligne, malgré les risques associés. Le docteur Michael Glickman, spécialiste de la perte de poids, met en garde contre les dangers de l'automédication, notamment pour les personnes sans problème de poids significatif. "Les personnes ayant des troubles alimentaires comme l'anorexie ou la boulimie ne devraient absolument pas envisager ce genre de traitement", souligne-t-il.
L'avenir des médicaments anti-obésité
Les projections indiquent que le marché des traitements par injection pour la perte de poids pourrait quadrupler d'ici 2030. Lorsqu’ils sont administrés de manière correcte, ces traitements représentent une avancée significative pour les 40% d'Américains touchés par l'obésité. Cependant, il est essentiel de rester vigilant quant aux dérives et aux risques d’abus, notamment avec l’augmentation des médicaments contrefaits qui pourraient fragiliser les patients.
Les médicaments anti-obésité comme Ozempic connaissent un succès impressionnant aux États-Unis, et leur demande croissante commence à susciter des inquiétudes en France. Bien que ces traitements puissent représenter une solution efficace contre l’obésité sévère, ils ne sont pas sans risques, notamment en raison des copies illégales qui circulent et de l’automédication. Il est important que les patients restent vigilants et consultent des professionnels de santé avant de se lancer dans ce type de traitement.
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